Le dôme de silo tronqué et perforé en contre-plaqué comprend une lumière et une soufflerie à l'intérieur qui projette aux pourtours du son de maïs.

Une représentation poétique de notre architecture rurale et de souvenirs d'enfance où après avoir joué dans les silos remplis de maïs chaud avec mon frère, j'assistais au spectacle d'une pluie de son rouge sur le sol de la ferme. Ce même son qui recouvrait le sol de l'entrée de notre maison quand mon père revenait de travailler de la ferme.

Claudine Brouillard

Un texte de Pierre Rannou, historien de l'art:

Le mode poétique qui sous-tend la création du Silo proposé par Claudine Brouillard laisse beaucoup de latitude au spectateur dans la réception de l’œuvre. À l’aide d’un système de soufflerie qui projette des grains dans l’espace d’exposition à travers les petites ouvertures pratiquées dans le dôme, l’artiste a voulu recréer un souvenir de son enfance à la ferme. Ce silo suggère donc tout un environnement, un milieu de vie, dont l’odeur singulière du son de maïs est un indice supplémentaire. Selon moi, on peut aussi lire l’accumulation des particules au sol au fil de l’exposition comme une figuration du travail de la mémoire, qui fonctionne par sédimentation, dont on chercherait patiemment à remettre au jour les couches successives.

https://www.cegepmontpetit.ca/cegep/expo-transmission-50e#a-propos-de-lexposition

Crédits photos: Guy L'Heureux